Dépendre, juste une fois… et découvrir que l’on est sa propre nourriture
- valerie albert
- 21 sept.
- 3 min de lecture
Et si dépendre de l’autre n’était pas une faiblesse, mais un chemin vers l’autonomie ?
Dans cet article, je vous invite à explorer comment s’abandonner, recevoir et se nourrir soi-même peut nous permettre de trouver notre propre nourriture intérieure et notre autonomie personnelle.

Et si dépendre de l’autre, c’était faire l’expérience de la confiance, de l’abandon, de se laisser être, de ne pas contrôler ?
Et si dépendre de l’autre, juste une seconde, une minute, un jour, c’était vivre l’expérience d’un endroit où tout est nourriture, et le vivre dans la confiance que cela existe ?
Le danger de la dépendance, telle qu’on la nomme, est de ne plus pouvoir se passer de ce qui nous nourrit. Alors qu’il suffirait de l’expérimenter une seule fois — car une seule fois suffit à montrer que cela existe, surtout si on ne l’a jamais vécu.
Dans les bras d’une mère, dans le regard d’un père, dans un toucher absent lorsque le besoin de vivre cette expérience était essentiel. Alors peut-être, en conscience, s'autoriser à dépendre, à recevoir ce que l’autre a à nous offrir comme une nourriture. Peut-être que cela guérit. Peut-être que cela montre le chemin.
Et la dépendance, ce n’est pas de dépendre de l’autre : c’est peut-être vivre l’expérience de s’abandonner une seconde.
Alors, à partir du moment où on l’a expérimentée, où on a ressenti ce que c’est que de se sentir nourri, peut-être que cela ouvre le chemin de la confiance. Nous pouvons devenir notre propre nourriture, et nous sevrer du sein qui nous a nourris, pour être "sein" pour nous-mêmes. Ainsi, nous pouvons trouver cette nourriture intérieure, une fois qu’on en a goûté le fruit.
C’est peut-être une histoire d’existence que d'en faire l’expérience dans sa chair, dans son corps, dans sa respiration, dans son regard.
Si cela a manqué, si cela n’a pas existé, si l’idée que se nourrir ne pouvait être qu’à travers l’autre a rempli le vide au lieu de la présence, alors il semble juste, évident, de continuer à chercher cette nourriture dehors, pour guérir ce manque jamais vécu dans notre chair.
Alors, entendre qu’il ne faut pas dépendre de l’autre peut être très douloureux pour certaines personnes, comme si cela voulait dire : « Tu n’as pas le droit de t’abandonner, tu n’as pas le droit de vivre cette expérience, et cela n’existe pas. »
Cela peut être très violent à entendre pour celles et ceux qui n’ont pas pu expérimenter une dépendance saine : un sein, un regard, un toucher, un mot, qui auraient montré le chemin que oui, ça existe.
Et à partir de ce moment-là, si ça existe, c’est à nous de trouver le chemin de toute nourriture, qu’elle soit terrestre, spirituelle. Elle ne sera jamais trouvée au sein de l’autre tant qu’on n’aura pas vécu l’expérience de se recevoir, dans la dépendance, dans l'expérience de l’abandon
Alors je vous souhaite, je me souhaite, je nous souhaite, un temps pour s’abandonner à la dépendance du lien qui nourrit.
Comme si l’on pouvait se reposer dans l’autre, chez l’autre, avec l’autre.
Une seconde, une minute, en conscience.
Et sentir ce que ça fait, quel goût ça a.
Puis choisir comment le vivre :
pour soi,
par soi,
avec l’autre,
dans le monde
tout en continuant à l’exister
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